Un français au Japon : Guillaume Tauveron un artiste made in France

Parce que tout ce qui me tient à cœur est sur France Japon, je me suis fixée pour objectif mettre à l’honneur toutes les personnes qui comme moi partagent le même engouement pour le Japon.
Parce que les hasards de la vie m’ont permis de faire la rencontre de Guillaume Tauveron (pour ceux qui ne le connaissent pas déjà), je tenais à le présenter à la communauté.
Drôle, sympa, accessible et bourré de talent, je suis contente d’avoir fait sa connaissance et de faire de mon petit site le temps d’un article … son libre espace d’expression !

Si comme moi vous adorez le Japon, l’art et tout ce qui contribue à lui rendre hommage … suivez France Japon et venez faire la rencontre de Guillaume Tauveron, un petit français au Japon

Effectivement, je suis réalisateur et photographe. Cependant, je travaille également en tant que caméraman, monteur et acteur.
Parce ce que tout ce qui touche au domaine artistique m’intéresse, j’ai eu récemment l’opportunité d’exercer en tant que modèle et l’année dernière j’ai dirigé un défilé de mode à Daikanyama (Tokyo).
Cependant, mes deux vraies passions sont raconter des histoires via mes films et faire de belles images … des images qui me touchent via la photographie.
Pour ce qui est du cinéma, je l’adore depuis tout petit et j’ai toujours aimé écrire des histoires, donc pour moi hormis devenir réalisateur il n’y avait pas d’autres choix possibles.

J’ai commencé à écrire mes premiers scenarii il y a plus de quinze ans et j’ai tourné mon premier court-métrage il y a 11 ans. Ensuite, je me suis mis à tourner plein de courts métrages et de clips.
Comme j’étais toujours mon propre caméraman, j’ai décidé il y a 8 ans de cela de me mettre à la photographie afin de faire de meilleures images .
Au départ, c’était juste pour avoir une compétence supplémentaire mais petit à petit je suis tombé amoureux de la photographie et c’est devenu mon second métier.

Acteur c’était aussi un rêve de gamin, mais comme je souhaitais avant tout être réalisateur, j’ai mis ce petit rêve de côté pour me consacrer à mon premier amour.
Cependant, il m’arrivait de jouer de temps en temps un second rôle dans mes propres courts métrages.
En parallèle de ces petits rôles que je m’attribuais, j’ai quelquefois été amené à faire l’acteur pour des amis réalisateurs.
Autrement, j’ai beaucoup joué pour le réalisateur japonais Hiroshi Toda avec qui je travaille depuis 9 ans maintenant.

Depuis que je suis au Japon j’ai eu plusieurs seconds rôles dans des longs métrages. Je dois avouer qu’être devant la caméra et faire l’acteur pour divers réalisateurs qui ont des univers très riches et variés est à la fois excitant et très enrichissant.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je ne suis pas le genre de personne qui cherche toujours à diriger, c’est pour ça que même en tant que réalisateur je n’ai aucun problème pour me laisser diriger par d’autres réalisateurs.

Pour en revenir au métier d’acteur, jouer c’est excitant dans le sens où l’on doit entrer dans la peau de quelqu’un d’autre, mais en même temps pour y parvenir il faut construire ce personnage avec tout ce que l’on a en soi.
Parfois on va jusqu’à faire appel à des parties inconnues de soi qui fait que ce rôle qu’on nous a attribué nous en apprendra un peu plus sur nous même car il aura permis de nous découvrir.

Autrement, j’ai pour projet futur de jouer un boxeur dans un de mes propres films que je souhaite d’ailleurs tourner au Japon.
Depuis le mois d’Avril je vais régulièrement à la boxe et en Février je vais faire un premier combat amateur (juste 2 rounds) car je pense que pour parvenir à interpréter un boxeur autant dans la chorégraphie des mouvements que dans l’esprit, il faut un vrai vécu et quoi de mieux qu’ un match dans des conditions réelles de combat.
Je ne sais pas quand ce film verra le jour mais je m’entraîne on ne peut plus sérieusement pour ça.

Même s’il y a beaucoup de points communs entre le métier d’acteur et celui de réalisateur les choses que j’exprime à travers ces deux supports sont un peu différentes.
Bien évidement tous deux mettent à l’honneur le Japon.
Depuis le début, mes photos ou mes films (que ce soit par le jeu de ses acteurs japonais ou leurs ambiances) mettent à l’honneur ce beau pays.
A cela, j’essaie aussi d’insérer une partie d’onirisme dans mes œuvres tout en essayant de ne pas trop m’écarter du réel.
Rendre plus magique le quotidien, c’est ce que j’aime.

Parmi les thématiques que je mets souvent en avant dans mes créations, vous trouverez également la solitude.
En effet, le Japon est un pays où il y a énormément de solitude malgré le bruit et les lumières ambiantes, beaucoup de gens se sentent seules.
Et puis il y a les femmes, j’aime les personnages féminins forts et j’adore suivre leurs parcours dans un film indépendamment du héros qui est souvent masculin.
D’ailleurs, en tant que photographe, j’aime à les photographier.
Bien sûr je prends toute sorte de photos, mais les femmes sont de vraies muses pour moi et ne cessent de m’inspirer.

Enfin, il y a un point très important pour moi qui me tient de mettre en avant à travers toutes mes œuvres c’est l’humain.
Je passe mon temps à l’observer à travers mes films ou mes photos, mais je ne fais pas qu’observer je fais aussi de la photo thérapie pour les gens qui ont un manque de confiance en eux.
Par le biais de la photographie et de l’échange que je peux avoir avec la personne, j’essaie de changer l’image qu’ils ont d’eux même.
Grâce ce type d’approche certaines personnes arrivent à trouver la paix et s’épanouir.
D’autres ont même réussi à changer beaucoup de choses dans leurs vies.
C’est comme assister à l’éclosion d’une fleur, c’est assez magnifique.

Je sui né à Clermont-Ferrand.

Pour la petite anecdote j’ai habité une grande partie de ma vie dans un village de 500 habitants au milieu des volcans.
Inutile de vous dire que passer de 500 habitants à plus de 35 millions de Tokyoïte … ça dépayse quelque peu.
Cependant, j’ai toujours une petite bouteille de Volvic pour me remémorer mon petit chez moi.

La première fois que je me suis rendu au Japon c’était en 2004.
A partir de ce moment là j’ai été amené à m’y rendre une bonne dizaine de fois pour effectuer différents tournages (films, clips, documentaires, etc…).
Été 2013 je me suis installé au Japon.,
Aujourd’hui, cela fait plus de deux ans que je vis là-bas mais si je devais cumuler tous mes voyages et moments passés sur place, il faut compter plus de 4 ans sur place.
D’un point de vu professionnel je travail au Japon en tant que freelance.

J’ai commencé à apprendre le japonais en achetant la méthode Assimil (il y a 12 ans environ) mais ça n’a pas eu le résultat escompté.
Au hasard d’une rencontre, j’ai fait la connaissance d’une personne qui avait étudié le japonais avec le CNED.
J’ai alors photocopié toutes ses leçons et j’ai continué mon apprentissage par moi même.
Néanmoins, ce sont mes nombreux voyages au Japon qui m’ont aidé à maitriser cette langue.
Maintenant que j’y vis, c’est au quotidien que je parfait mon apprentissage au contact de mes amis japonais.
Je n’ai jamais suivi les parcours d’apprentissages traditionnels, je n’ai suivi aucun cours et j’ai appris par moi même.
Mon apprentissage étant assez décousu, j’ai quelques carences en grammaire et côté kanjis je n’en connais que 200 à 300 caractères.
Parce que je n’ai pas une maitrise totale de la langue, il m’arrive d’avoir de sacrés maux de crâne dans l’exercice de mes fonctions et de mes collaborations pour communiquer avec mes interlocuteurs.

Je suis tombé amoureux du cinéma japonais il y a une douzaine d’années.
J’ai été fasciné par tout un tas de choses (culture, paysages, langue…) et il y avait cette sensibilité propre au cinéma japonais qui me correspondait.
A ce moment là, je n’avais encore jamais rien tourné de ma vie, mais j’ai décidé qu’un jour je tournerai des films au Japon.

J’ai dû attendre 9 ans avant de tourner mon premier long métrage au Japon, « Beyond the blood » avec un casting entièrement japonais et une équipe technique au ¾ japonaise.
Même après toutes ces années, le Japon continue de m’inspirer et j’ai une multitude de projets que je souhaite tourner ici.

Ce que j’adore dans mon métier c’est qu’il n’y a justement pas de journée type.
Je peux très bien être en tournage au fin fond des bois, ou dans une entreprise.
Je peux être en shooting à l’extérieur ou en studio.
Je peux être en train de faire du montage vidéo, ou train de retoucher des photos tout en regardant d’un œil des séries américaines.
Je peux être en train d’écrire un scénario tout en écoutant de la musique.
Je peux être à la boxe en train de marteler un pauvre sac de frappe ou dans un parc en train de faire du street workout.
Je peux assister à une réunion de travail pour un projet avec plein de japonais (réunion qui me donnent toujours mal à la tête car je dois fournir de gros efforts pour comprendre ce qu’il se dit) ou être détendu en picolant avec des amis japonais..
Chaque jour est différent et je sais rarement ce qui va se passer, mais c’est ce qui me plaît !
Avoir un avenir défini, il n’y a rien de plus angoissant à mes yeux.
J’ai besoin d’écrire mon histoire et vivre ma vie au jour le jour et ne pas forcément savoir où je vais …. c’est ce qui me rassure !

Actuellement, je suis en train de finaliser mon 3em long métrage « Guulu. Hyakunen, kimi wo omou ». Je l’ai réalisé à la demande d’une maison de production japonaise.
L’année dernière j’avais aussi tourné un autre long métrage intitulé Jinroh Shokei Game, pour une autre maison de production japonaise.

Jusqu’ici mon seul projet personnel comme long métrage est Beyond Ther Blood, mais je travaille avec une production française depuis 2 ans sur un projet de long métrage intitulé, Ghost Heart.
Une partie serait tournée au Japon et le reste en France.
L’acteur principal est un japonais qui s’appelle, Keisaku Kimura et l’actrice principale s’appelle Clotilde Courau.

J’ai aussi comme projet de tourner au Japon un film sur l’érotisme et la boxe, deux thèmes qui me sont importants.
J’ai aussi d’autres propositions et projets de films à tourner au Japon, mais pour le moment rien n’est sûr, donc je ne préfère pas vous en parler.
Ce qui est sûr, c’est que je compte continuer à tourner beaucoup de films au Japon.

Si un jour vous voulez faire un shooting avec moi, il faut déjà venir au Japon, ce qui réduit de beaucoup la liste de français pour qui je peux faire des photos.
Si vous êtes de passage au Japon il faudra m’envoyer un mail pour une première mise en relation.
On discutera alors ensemble du genre ou des genres de photos que vous voulez faire car enfin c’est un shooting à la carte.

Certaines personnes veulent juste des photos de types portraits, d’autres juste des photos plus dénudées, d’autres les deux.

Dans le style dénudé, il y a plusieurs styles, donc avant un shooting je m’assure d’avoir bien compris les attentes de la personne qui m’a demandé ces photos.
Le jour J, je prends le temps lors de la séance photo de discuter avec le modèle et d’instaurer un climat de détente avec elle.

On écoute également de la musique si besoin, le but étant de la détendre afin de pouvoir faire des photos naturelles et favoriser la prise de vue.
Si la personne ait un peu gênée au début, j’essaye de lui conseiller telle ou telle pose mais dans l’ensemble je préfère que ce soit mon modèle qui prenne ses propres positions pour un résultat naturel et spontané.
Mon but n’est pas d’imposer mais d’apprendre à mon modèle à se détendre et à s’amuser devant l’objectif.
Si elle y parvient, n’importe quelle photo devient belle et naturelle.

Pour ceux qui veulent me contacter et en savoir plus sur mon travail vous avez mon site générique : guillaumetauveron.com qui centralise l’ensemble de mes projets vidéos.
Autrement, vous avez .

• Ma page facebook personnelle
• Ma page facebook dédiée à la photo
• Mon site internet dédié à la photo
• Mon site internet dédié à la photo érotique

J’ai également un blog, mais uniquement en japonais (et en plus au mauvais japonais) http://ameblo.jp/guillaumetauveron

Mes films sont disponibles à la vente et à la location en DVD au Japon.
Pour ce qui est de mon film « Beyond the blood » , il devrait y avoir une sortie VOD en France très bientôt.
Pour mes photos, si vous souhaitez en acheter une ou avoir un agrandissement, il suffit de me contacter par le biais de mon site internet ou ma page facebook.

Je suis retourné en France en Mai de l’année dernière (il y a donc un an et demi) pour tourner un documentaire sur Toulouse et la région Midi-Pyrénées.
Mon but était de mettre en avant cette belle région auprès du public japonais qui connait finalement peu ce coin.

Ci-joint le lien de la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=uFkOF5OkMoY

Depuis ce tournage, je ne suis pas retourné en France et je n’ai pas de voyage de prévu pour 2016 mais sait-on jamais avec moi ….

Difficile à dire… Les japonais expriment peu leur opinion. Mais par exemple hier, quand j’ai présenté le montage de mon dernier film à la boite de production qui me l’a commandé, ils ont dit que c’était clairement un film qu’un japonais n’aurait pas pu faire, et que la sensibilité était différente.
Ce qui ne veut pas dire que c’est mieux ou moins bien que le travail d’un réalisateur japonais, mais apparemment il y a clairement quelque chose de différent.
C’est marrant car en France on me disait qu’il y avait un côté « asiatique » dans le rythme de mes films.

Parce que cet article me tenait à cœur, j’ai mis un certain temps avant de le diffuser.
J’avais envie qu’il rende hommage à cet artiste dont j’ai toujours admiré l’œuvre.
Rien que cette photo de femme assise au bord d’un trottoir, j’avais eu un vrai coup de foudre pour elle et c’était bien avant de connaitre l’origine de cette dernière (d’ailleurs, je me suis fait la promesse qu’un jour elle trônera en grand dans mon salon) .
Aussi, c’est avec émotion que j’ ai découvert son auteur en rédigeant l’article.
Pour conclure ce dernier, je dirais que Guillaume est une belle personne et un artiste très riche qui ne cessera de faire parler de lui.

Du 29 mars au 9 avril je retournerais à Tokyo pour le Hanami, j’essaierai de m’offrir une séance photo avec lui, en espérant qu’il ait des disponibilités et que son objectif me révèlera à moi-même.

Enfin, je clôture cet article par ces quelques lignes inspirées de Jack Kerouac qui selon moi qualifient plutôt bien Guillaume Tauveron ^^

« Car les seuls gens qui m’intéressent sont les fous furieux. Ceux qui ont la fureur de vivre, la fureur de dire, ceux qui veulent tout à la fois, ceux qui ne baillent jamais et ne profèrent jamais de banalités. Ceux qui brûlent brûlent brûlent… comme des chandelles dans la nuit ».