LE JAPON EN FRANCE > JAPON : LIVRES ET OUVRAGES

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais si un jour on me demande d’illustrer l’amour que j’ai pour le Japon à travers tout un ensemble de mots clés qui le représenteraient dans mon coeur (en essayant d’oublier tous les tourments auxquels ce pays a dû et doit encore faire face), je suis sûre qu’Hayao Miyazaki ferait partie de cette liste.
Même si le manga fait légion au Japon et que je suis moi même une grande amatrice du genre et que j’en consomme énormément, ce ne sont pas des manga que vous trouverez en grand nombre sur mes étagères mais les DVD et Blu-Ray des Studios Ghibli.
Pourquoi ? parce qu’une fois que j’ai fini un manga il est rare que je sois amenée à le revoir ou le relire contrairement à une œuvre des Studio Ghibli que j’ai toujours considéré comme des petits trésors qui dès que je me plonge dans leurs univers, m’ont toujours permis de m’évader quelque soit les moments difficiles que j’ai été amené à vivre.
Après l’annulation de mon dernier voyage au Japon à cause d’une urgence médicale qui a été comme vous pouvez l’imaginer très dure pour moi, j’ai voulu m’offrir un peu de répit en m’enfermant dans ma bulle le temps de me ressourcer et quoi de mieux que Miyazaki pour m’accompagner.


Si comme moi vous aimez les oeuvres de Hayao Miyazaki et les studios Ghibli … suivez France Japon et venez découvrir avec moi l’ouvrage qui lui est consacré

Présentation du livre

Je dois vous avouer que cela faisait longtemps que j’avais l’ouvrage de Gael sur mes étagères, mais à cause d’un rythme de vie effréné ces derniers mois, c’est à peine si j’avais le temps d’être chez moi.
Hasard de la vie faisant, il aura fallu l’annulation d’un voyage et des soucis de santé pour me forcer à m’arrêter.
Comme disait le « Vent se lève : il faut tenter de vivre » dans mon cas je devais réapprendre à vivre et à prendre du temps pour moi.
A travers cette action tout à fait anodine (en effet quoi de plus banal que de se poser sur son canapé pour lire un livre accompagné d’un bon thé et de petits gâteaux), je me suis rendue compte que cela faisait plus d’un an que je ne l’avais pas fait.
Après avoir pris l’ouvrage, je me suis mise dans un premier temps à inspecter son aspect extérieur.
Loin des livres de poche classiques, ce dernier fait son poids et détient les caractéristiques des beaux ouvrages avec une couverture bien rigide et des pages au grammage bien épais.
Moi qui à la base voulais le prendre pour le lire durant mon séjour au Japon, je me serais vite ravisé pour classer cette hypothèse dans la catégorie des « fausses bonnes idées ».
Après avoir inspecté l’ouvrage, je me suis attardée sur le dessin de sa couverture qui représente un paysage au grand air issu de l’univers de Totoro avec un petit avion dans le ciel (à ce moment là je n’ai pas pu m’empêcher de penser tristement à l’avion que je venais de manquer et qui partait sans moi pour le Japon) .
Elle était belle et c’était limite une promesse à l’évasion …. cela tombait bien j’en avais grand besoin.
Pour ce qui est de son contenu je vous avouerais que je n’avais aucune idée de ce que j’allais trouver à l’intérieur de cet ouvrage qui fait plus de 200 pages.
Vous allez me dire que j’aurais pu lire le résumé au dos mais je n’en avais pas envie, je voulais immédiatement me plonger dedans sans savoir ce que j’allais y trouver.
Dans tous les cas, comme toute histoire elle allait commencer par il était une fois et dans ce cas de figure j’allais commencer par l’enfance et l’histoire du maître : Hayao Miyazaki.

L’histoire de Hayao Miyazaki

C’est marrant, c’est en parcourant la première partie de l’ouvrage que je me suis rendu compte que je ne savais rien de lui.
Malgré tout mon amour pour ses œuvres je ne savais rien de l’homme et j’en avais limite honte.
C’est donc avec toute l’assiduité d’un écolier que j’ai voulu réparer ce tord en me renseignant sur le maître.
Né le 5 janvier 1941 à Tokyo en pleine seconde guerre mondiale, j’ai notamment appris que ce dernier était le deuxième d’une fratrie de quatre garçons.
Sa mère était femme au foyer mais c’est avec étonnement que j’ai appris que son père était un ingénieur aéronautique et que ce dernier produisait des gouvernails pour les avions de chasse durant la seconde guerre mondiale.
De caractère dure, ce dernier était loin de correspondre au cliché traditionnel des japonais qui favorisent le groupe avant l’intérêt personnel.
Privilégiant le profit et la survie de sa famille à l’intérêt du pays, il ne concevait la guerre que comme un prétexte pour s’enrichir. il n’avait aucun sens de la culpabilité et mettait souvent sur le circuit des pièces défectueuses fabriquées par des travailleurs non qualifiés qu’il arrivait à faire passer en soudoyant les bonnes personnes.
Outre ce passage dur, on y découvre également que la mère de Hayao Miyazaki a souffert de tuberculose et que son mal fut transfiguré dans bon nombre de ses œuvres.
Suite à ça, j’ai pu en apprendre plus sur les premiers pas du maître dans l’animation et les sources d’inspirations qui ont suscité sa vocation.
On y découvre aussi ses premiers jobs et le parcours difficile auquel il a dû faire face avant de s’imposer dans l’univers de l’animation.
En effet, malgré son talent il entrait dans un milieu ingrat et très concurrentiel et il dû faire face au début de sa carrière au rejet de nombreuses maisons d’édition.
Il dû donc commencer en bas de l’échelle avant de se faire une place.
Malgré tout, chaque expérience fut enrichissante et c’est là qu’il y rencontra tous ses collaborateurs et grandes figures qui feront plus tard les têtes pensantes des studios Ghibli comme Isao Takahata et Akemi Ota qui deviendra plus tard son épouse et lui donnera deux enfants : Goro en 1967 et Keisuke en 1969.
Malgré la carrière prometteuse de sa femme, c’est avec tristesse que j’ai découvert que cette dernière a dû se résoudre contre son gré à abandonner son métier d’animatrice pour devenir femme au foyer comme il était coutume de faire au Japon pour permettre à Hayao Miyazaki de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui.
L’ouvrage m’a également permis de découvrir que le maître au caractère bien sévère avait une relation des plus houleuse avec son fil aîné Goro qui a essayé tant bien que mal de se faire un nom dans le milieu sous l’œil désapprobateur et exigeant de son père qui ne lui pardonnait aucune médiocrité .
Ce que j’ai beaucoup aimé à travers cette première partie c’est de pouvoir y découvrir de nombreuses anecdotes intimes sur Hayao Miyazaki me faisant ainsi sentir plus proche de l’homme.

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Du studio au musée Ghibli

Après de nombreuses animations produites, ce sera « Nausicaa de la Vallée du Vent » qui lui offrira son premier gros succès commercial en 1984.
Après un million d’entrées, ce dernier lui a permis de créer les studios Ghibli en 1985 qui seront jusqu’à ce jour le plus grand studio de l’histoire du cinéma d’animation japonais connu et reconnu à travers tout le Japon et dans le monde.
« Le château dans le ciel » sera alors le premier film d’animation à sortir sous l’égide des studios Ghibli.
Véritable institution qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes avec des niveaux de lecture différents, les studios Ghibli ont permis à Hayao Miyazaki d’imposer son univers.
Libre de tout formalisme et formatage imposés par les autres studios d’animation, c’est grâce
aux studios Ghibli que le maître a pu exercer en toute liberté sa créativité afin de nous proposer des histoires à l’univers graphique unique.
En véritables artisans ils restent encore à ce jour les seuls à réaliser des productions à la main selon des techniques 2D alors que la majorité des studios actuels font de l’animation assistée par ordinateur.
Détenant un contenu riche et détaillé, c’est à travers cet ouvrage que j’ai découvert l’origine de son nom, les nombreux déboires qu’ont connu les studios Ghibli et le pourquoi du comment des multiples départs en retraite du maître qui se sont soldés à chaque fois par un échec.
J’ai également découvert l’existence d’un second studio que Miyazaki a créé « Butaya ou la maison des cochons » qui se veut être un studio plus intime et qu’il se réservait à son départ en retraite.
La partie la plus difficile à appréhender pour moi fut sans aucun doute celle relative au musée Ghibli qui a été fondé en 2001.
En effet, parmi les nombreuses visites que je devais faire, je devais me rendre au musée Ghibli (situé dans la forêt de Mikata) afin de visiter ce dernier et en refaire un article.
Parce que j’avais eu énormément de mal pour avoir les places, cela a été plus douloureux pour moi de perdre ces dernières alors que finalement j’aurais dû plus m’apitoyer sur le prix de mon billet d’avion qui devait être remboursé (à force de harceler les assurances ^^).
Malgré tout, je restais obsédée par ces places de musée en me désespérant de ne pouvoir y aller alors que j’avais eu énormément de mal pour les avoir.
Restreint avec une superficie limitée, ce dernier ne se visite qu’à certains créneaux horaires et sur réservation, aussi j’ai mis énormément de temps avant de pouvoir accepter l’idée que je ne pourrais finalement pas y aller. Même le 2 novembre, jour présumé de ma visite j’ai eu l’espoir illogique et insensé de croire que tout était encore possible et que je pourrais y aller …
En attendant de pouvoir retenter ma chance et retourner au musée Ghibli en mai, j’ai continué de me plonger dans mon ouvrage en essayant de faire fi de ma frustration pour me focaliser uniquement sur le plaisir que ce dernier me procurait.
Après le musée Ghibli, je me suis rendue à Aichi (près de Nagoya) où j’ai appris l’ouverture dans un futur proche d’un parc qui nous offrira (peut-être) 5 univers thématiques des studios Ghibli (avec Totoro, le voyage de Chihiro, Princesse Mononoké et le Château ambulant …) en 2020.

Analyse des œuvres de Miyazaki

Hayao Miyazaki est un artiste des plus accompli et un véritable touche-à-tout  en terme de création allant jusqu’à participer à la réalisation de certains jeux vidéo.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous laisse le découvrir par vous même (en plus si je me mets à vous en parler ce n’est plus un article que je vais vous offrir mais à mon tour, un livre ^^) .
Aussi je vous propose de passer à la troisième partie de l’ouvrage qui s’attaque à la partie émergée de l’iceberg Miyazaki et qui s’attarde à analyser tous les 11 longs-métrages d’animation qu’il a réalisé au cours de sa carrière (dont 9 sous l’étendard des Studios Ghibli).
Parmi les titres vous trouverez :

  • Horus, prince du soleil (1968)
  • Panda, petit panda (1972)
  • Conan, le fils du futur (1978)
  • Le château de Cagliostro (1979)
  • Nausicaa  de la vallée du vent (1984)
  • Le château dans le ciel (1986)
  • Mon voisin Totoro (1988)
  • Kiki la petite sorcière (1989)
  • Porco Rosso (1992)
  • Pincesse Mononoke (1997)
  • Le voyage de Chihiro (2001)
  • Le château ambulant (2004)
  • Ponyo sur la falaise (2008)
  • Le vent se lève (2013)

Proposant une analyse riche et complète de chacun des ouvrages on y découvre les origines du titre, son histoire et sa création.
L’auteur nous propose également de réfléchir avec lui sur chaque éléments clés qui composent son univers.
Que ce soit l’image de la femme, la place de l’animal (et plus particulièrement du cochon) dans ses œuvres,  la maladie, les guerres ou le rôle de la nature et la place de la religion, de la spiritualité ou de la mythologie …. rien n’est laissé au hasard dans ses œuvres et chaque référence invite toujours le spectateur à réfléchir sur des messages fort ou des éléments qui font de l’homme et de notre monde ce qu’il est aujourd’hui.

En conclusion

Grâce à son oeuvre, Hayao Miyazaki a su offrir à l’occident une vision poétique et à part de l’animation japonaise en contraste total avec la japanimation actuelle basée sur les mangas (One Piece, Naruto, Sailor Moon, Berserk ..).
Même si je suis friande de ces derniers, Miyazaki occupera toujours une place spéciale dans mon coeur et sur mes étagères (au côté désormais de l’ouvrage de Gael) car lui seul arrive à déployer des univers magiques et oniriques à la fois naïfs et cyniques sur le monde et les sociétés. Humaines et résolument orientées vers la sauvegarde de la nature et des animaux, j’aime ses œuvres pour toutes les valeurs qu’elles véhiculent et je remercie son auteur de m’avoir permis de me remémorer à travers ces 200 pages toutes ses belles œuvres tout en me permettant de découvrir l’homme qui se cache derrière tant de beautés.

Avis de la petite française sur Hayao Miyazaki : le livre de Gael Berton

Positif Negatif
Véritable coup de cœur, j’ai été touché par cet ouvrage qui m’a permis d’en savoir plus sur Hayao Miyazaki. De son enfance, sa vie familiale à l’histoire des studios Ghibli et de ses œuvres je suis heureuse de compter ce dernier sur mes étagères. Grâce à lui je reverrai prochainement ses œuvres maintenant que j’en sais plus afin de m’offrir un tout nouveau degré de lecture sur ces dernières. Très graphique et visuelle je dois avouer que je l’aurais aimé encore plus avec quelques jolies illustrations

Informations pratiques : Hayao Miyazaki, le livre de Gael Berton

Écriture et prononciation japonaise

/

Date de sortie

23 aout 2018

Auteur

Gael Berton

Nombre de pages

200

Editions

Broché

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Si vous avez déjà lu le livre de Gael Berton sur Hayao Miyazaki, n’hésitez pas à écrire un petit commentaire sur l’article pour me faire part de votre avis ! J’aimerais bien en discuter avec vous !

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A bientôt et vive le Japon !

Sabrina

Hayao Miyazaki : video

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