Voyage Japon – Nara : Isuien Garden, visiter le jardin japonais

Situé entre le temple de Kofukuji et le Todaiji, l’Isuien Garden fait partie des trésors qui sont souvent délaissés par les touristes qui préfèrent se focaliser sur les attractions phares de Nara.
Je dois vous avouer qu’au début j’ai failli faire comme tout le monde mais comme la vie m’a appris à être plus curieuse que ça, j’ai décidé de modifier mon programme de visite pour me permettre d’y faire un tour.
Situé en plein centre de la ville, l’Isuien Garden est de part mon humble expérience le plus beau jardin japonais que j’ai eu l’occasion de visiter durant mes nombreux séjours au Japon.
Organisé autour d’un étang et de quelques bâtiments dont plusieurs maisons de thé il propose aux visiteurs de passage une magnifique balade à travers ses espaces verts qui ressemblent à de véritables œuvres d’art et tableaux que l’on aurait envie de peindre ou de dessiner.

Si vous avez envie de sortir des sentiers battus et découvrir de nouvelles richesses au Japon … suivez France Japon et venez découvrir avec moi l’ Isuien Garden, le jardin japonais à Nara !

A défaut de savoir peindre ou de dessiner je vous propose avec mon petit appareil photo de vous retranscrire en toute humilité le contenu de ma visite.
Après m’être acquittée d’un droit d’entrée de 900 yen j’ai pu rejoindre l’enceinte de ces lieux.
Je dois vous avouer qu’à l’annonce du prix et en comparaison aux autres lieux et jardins que j’ai pu visiter avant, j’ai pris quelques secondes de réflexion avant d’y entrer.
Parce que j’arrivais bientôt à la fin de mon séjour et que les finances allaient commencer à manquer, j’ai voulu m’offrir un petit temps de réflexion symbolique.
En bonne passionnée du Japon que je suis je veux toujours tout voir de ce pays mais à la fin de mon voyage et avec mes petits moyens (et oui France Japon a ses limites, seule c’est compliqué ^^) , c’était plus mon porte-monnaie qui voulait prendre la place du coeur.
Après avoir regardé toutes les photos des brochures et zieuté entre les barrières du parc pour avoir un petit aperçu de mon futur investissement j’ai pris finalement la décision de le visiter en me référant aux visages souriant des gens qui quittaient ces lieux.
Après tout … avez vous déjà vu des gens tout sourire après s’être fait plumé (moi non !) ^^ .

Une fois à l’intérieur, j’ai pu rapidement me rendre compte que j’avais fait le bon choix !
Le jour où j’ai visité ce parc le temps était juste magnifique et très ensoleillé aussi j’ai pu visiter l’Isuien Garden dans les meilleures conditions possibles.
Riche et opulent j’ai eu le droit au plus beau des paysages en entrant dans ses jardins.
Abritant un étang avec de petites îlots au centre, quelques bâtiments et une maison de thé, l’Isuien avait tous les composants clés d’un traditionnel jardin japonais et pourtant il était juste unique et magnifique.
Pendant que je contemplais les lieux, un très gentil guide bénévole vint alors me parler pour me proposer gratuitement une visite des lieux.
Retraité depuis plusieurs années il a décidé au même titre que plusieurs autres retraités de mettre ses compétences en anglais au service de ces magnifiques jardins.
Ainsi, pour ceux qui ne parle pas japonais vous pouvez vous offrir le luxe gratuit d’avoir un guide parlant anglais pour vous accompagner.
Je ne sais pas si en temps normal c’est plus des visites de groupes qui sont organisés, mais pour ma part j’ai eu la chance d’avoir un guide pour moi toute seule.
Hasard de la vie faisant, ce dernier s’appelait Kobe et justement j’avais prévu de visiter la ville le lendemain !

Adorable, gentil et souriant j’ai passé le plus agréable des moments en sa compagnie.
Au fur et à mesure qu’il me racontait l’histoire de l’Isuien Garden je devenais amoureuse de ces lieux qui se veulent avant tout dédiés à la contemplation.
Dans un premier temps j’ai appris que l’étang de ce dernier est alimenté par la rivière Yoshikigawa située à proximité des jardins et que son nom « Isuien » signifie « jardin fondé sur l’eau ».
Pour ce qui est de son histoire, ce dernier a la particularité d’être scindé en deux. Une première partie des jardins a été construite durant la période d’Edo tandis que l’autre date de l’ère Meiji.
En ce qui concerne la partie avant de ses jardins (cf la période Edo) elle aurait été construite pour un riche marchand de tissu.
Amateur de thé et de tranquillité, il a transféré une première maison de thé sur les lieux (cf la maison de thé Sanshutei) et en fit construire une autre (cf la maison de thé Teishuken).
Si vous aimez le thé vous pourrez donc vous offrir une petite collation pour quelques yens.
Pour ce qui est de la partie arrière de l’ Isuien Garden plus vaste et plus récente, elle aurait été construite par un homme d’affaires dans le cadre d’une importante cérémonie du thé.

Entre ses arbres qui en automne arborent des couleurs rouges flamboyantes, ses points d’eau, ses sentiers et ses parterres de mousse je n’avais qu’une envie c’était de m’assoir sur un banc au bord de l’eau, de ne plus parler pour essayer de capturer ce moment de quiétude .
Bien évidement, comme je me voyais mal demander à mon gentil guide de ne plus parler pour s’assoir avec moi sur un banc pour une séance de contemplation, j’ai attendu que la visite se termine pour m’offrir un second round 😉

Vert, luxuriant, minutieux et très travaillé j’ai essayé de prendre quelques clichés en espérant qu’ils soient fidèles à ce que mes yeux voyaient cependant, malgré tous mes efforts aucuns ne sauraient rendre hommage à toute la beauté de ces lieux.
Très apaisant et relaxant, l’Isuien Garden est vraiment un petit trésor qui mérite que l’on prenne du temps pour l’apprécier.

Magnifique et captivant j’étais complètement happée par ces lieux et j’ai passé mon temps à changer de spot pour contempler chaque paysage que ce dernier m’offrait et qui variait à chaque fois selon l’angle dans lequel je me trouvais.
D’ailleurs si l’on y prête attention ce dernier offre une vue lointaine sur les montagnes et le mont Wakakusa, Kasuga et Mikasa (pour ceux qui connaissent).
Grande amatrice de lanternes en pierre j’ai eu le plaisir d’en trouver de très jolies et je ne compte pas le nombre de clichés que j’ai pu faire de ces dernières.

Entre ses petits sentiers, petits ponts de pierre, sa verdure et ses ruisseaux c’est complètement ré-oxygénée que je suis repartie en saluant chaudement Kobe.