Voyage Japon : Ushiku Daibutsu, le plus grand bouddha du Japon

Après avoir visité le bouddha géant du temple de Nanzoin, le bouddha du Todaiji de Nara, Nokogiri et le bouddha géant de Kamakura, je vous propose de découvrir une nouvelle divinité en vous rendant avec moi à Ushiku pour y découvrir Ushiku Daibutsu (ou la statue du Bouddha Amitabha).
Haut de plus de 120 mètres, c’est à l’heure actuelle le plus grand bouddha du Japon et la troisième plus haute statue du monde !
Pour cette nouvelle échappée belle, je vous propose de quitter Tokyo pour rejoindre en quelques heures de train un titan de bronze.

Pour ceux qui ont envie de se distraire à Tokyo … suivez France Japon et venez découvrir avec moi Ushiku Daibutsu ou le plus grand bouddha du Japon !

Ayant toujours voulu voir cette immense statue de bouddha, j’ai profité d’être en week-end pour prendre le temps de faire une petite escapade d’une demi-journée dans la préfecture d’Ibaraki.
Parce que tout trésor se doit d’être mérité, mon meilleur ami et moi avons enchainé les mésaventures jusqu’au moment de rejoindre notre lieu de visite.
Notre périple commença par un oubli de carte Suica pour enchainer par d’importants retards de trains. Malgré la légendaire ponctualité des trains japonais il peut arriver que ces derniers soient confrontés à de nombreux imprévus.
Parce que nous avions un autre train à prendre avec une fréquence de passage plus réduite, c’est en courant comme un vieux veau que j’ai rejoint notre correspondance.
Après avoir monté je ne sais combien de marches c’est avec un visage violet et décomposé que j’ai tenté de bondir dans le train.
A croire que je voulais tester mes limites et voir si je pouvais m’en sortir en toute occasion, car je n’ai rien trouvé de mieux à faire que d’accrocher mon sac à une barre métallique projetant ainsi ce dernier au sol en prenant préalablement le soin d’arracher la lanière de ce dernier.
Après avoir couru comme une endiablée pour le récupérer, j’ai pu rejoindre mon ami à l’intérieur du train.
C’est toute penaude et toute nouille que je me suis retrouvée avec un sac tout déchiré que j’ai dû trimballer comme un bébé tout le long de notre expédition.
Enfin, que mon meilleur ami a dû trimballer durant toute notre visite car je lui faisait trop mal au coeur !
Après avoir fait rire la communauté du train, nous nous sommes assis pour agoniser tranquillement jusqu’à rejoindre la gare de Ushiku.
Arrivés sur place, nous avons pris un bus pour rejoindre l’édifice qui se veut plus excentré et à 30 minutes de transport.
Tel un gardien, le bouddha de Ushiku domine le paysage et fascine par la démesure de sa taille que l’on aperçoit de très loin et très rapidement durant notre trajet en bus .

Immense et gargantuesque, on se sentait vraiment microscopique face à ce colosse de 120 mètres de haut pesant plus de 4000 tonnes.
D’ailleurs, ce dernier fit son entrée en 1995 dans le livre Guinness en décrochant le titre de la plus haute statue de Bouddha du monde.
Record aujourd’hui détenu par la statue de bouddha Zhongyuan. Située en Chine cette dernière ferait plus 127,64 mètres de haut.
Malgré tout, il n’en reste pas moins gargantuesque.
D’ailleurs, ses proportions sont telles qu’on raconte que le grand bouddha de Nara (faisant 18 mètres de haut) pourrait tenir dans la paume de sa main.

Après nous être acquitté d’un droit d’entrée de 800 yen, nous avons rejoint l’enceinte des lieux.
Fondé en 1993, Ushiku Daibutsu impose par la démesure de sa structure.
Trônant sur un socle de 10 mètres de haut, notre divinité reposant sur un immense lotus de bronze accueille chaque jour plusieurs milliers de visiteurs venus des quatre coins du globe pour l’admirer.

Pour ce qui est du lieu en lui même, en plus d’être excentré du centre ville vous ne trouverez pas grand choses à faire aux alentours de ce dernier.
Cependant, par beau temps, son parc (Ushiku Arcadia) vous offrira un très joli et agréable espace pour vous reposer ou faire un petit pique-nique près de son lac.
Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à visiter ce dernier au printemps pour admirer ses cerisiers en fleur ou en été car ses espaces verts sont recouverts de fleurs.
Vous trouverez également un tout petit parc animalier à l’arrière de la statue avec des lapins et des hamsters.

Pour la petite anecdote, l’emplacement  a été choisi en hommage au moine Bodhisattva Dharmakara qui a atteint, en ces lieux après une longue période d’introspection, l’illumination, avant de devenir le Bouddha Amitābha.

Pendant que nous avancions progressivement jusqu’à rejoindre le coeur de Ushiku Daibutsu, j’en ai profité pour faire de nombreuses photos pour avoir plusieurs plans de ce dernier.
Fascinée par sa taille, plus j’avançais vers lui plus un sentiment d’humilité m’envahissait jusqu’à me surprendre à baisser la tête pour saluer ce dernier avant d’entrer à l’intérieur.

Une fois à l’intérieur, nous avons pris un petit ascenseur qui nous a permis de prendre un peu de hauteur et d’atteindre le buste du Bouddha (soit à 85 mètres du sol).
Sur place, nous avons eu le plaisir de découvrir plusieurs petits espaces repartis sur plusieurs étages.
Moi qui m’attendais à y trouver un musée très sobre et classique que j’aurais parcouru en 5 minutes pour ensuite concentrer toute mon attention sur le panorama extérieur, je suis restée bouché bée face à la démesure de ses espaces et la richesse de son musée.
Jamais je n’aurais cru trouver un tel espace au sein de cette statue de bouddha !

Tel un écrin, il abrite un véritable trésor notamment une magnifique et très impressionnante collection de plus de 3000 petits bouddha dorés.
D’ailleurs, au-delà d’être un musée, cet espace est avant tout un lieu de prière pour les moines qui viennent s’y recueillir.

Autrement, vous pourrez y découvrir de nombreux panneaux et illustrations qui vous permettront d’en savoir plus sur le Daibutsu et l’histoire de sa construction.
Vous y trouverez aussi une réplique de l’un de ses orteils grandeur nature.

Pour ce qui est de la vue et du panorama, même si ce dernier est restreint (à cause de la structure de ses fenêtres) vous pourrez voir si le temps le permet à travers ses fenêtres reparties sur les quatre points cardinaux, le mont Fuji ou la Tokyo SkyTree.

Pour ma part, je n’ai rien vu mais j’ai eu le plaisir de découvrir sur ses espaces extérieurs une petite colonie de coccinelles venues s’abriter du froid dans ses renfoncements recouverts de feuilles d’or. Comme j’adore les animaux cela valait largement toutes les vues de ce monde !