Attentat du 13 novembre : française de sang, japonaise de cœur, parisienne de vie … depuis que Paris a été victime d’une vague d’attentat je suis entrée un peu comme tout le monde dans une phase de léthargie.
Dormant peu, je passe mes nuits à regarder le plafond le regard vide en me demandant comment on a pu en arriver là.
Désireuse de sortir de cette stupeur qui m’habite, j’ai voulu participer à ma manière à ce réveil collectif.
France Japon
A mon professeur ...
Attentat du 13 novembre : depuis ces massacres de nombreux hommages et vidéos circulent sur les réseaux sociaux.
Souvent relayés, parfois décriés voir même critiqués par des personnes qui aimeraient plus de dignité … on entend de tout.
De tout ça, je dis tant mieux !
Tant mieux que les gens réagissent, ils sont en vie, ils sont français et c’est notre marque de fabrique d’exprimer haut et fort ce que nous pensons et de râler pour ce qui nous énerve.
Décidée à m’exprimer, je me mets alors à réfléchir à un petit montage qui aurait pour thème « ne touche pas à ma ville »….
Cependant, l’idée fut vite remise en question.
Lundi matin, j’apprends qu’un de mes anciens professeurs est mort dans l’attentat du Bataclan.
Jusqu’à présent je voyais tous ces massacres de manière abstraite par le biais de la télévision ou des réseaux sociaux, mais avec sa mort …. l’horreur devint alors concrète, elle avait désormais un visage, son visage.
Ce n’était pas seulement à ma ville que ces terroristes s’en étaient pris, ils m’avaient également touché en tuant cet homme qui a contribué pendant un an à mon apprentissage.
On s’en est pris indirectement à la jeune étudiante que j’étais en noircissant une période heureuse de sa vie car insouciante et sans stress malgré le poids des études.
Moi qui travaille depuis 8 ans en entreprise, je peux le dire aujourd’hui … il n’y a rien de mieux que nos belles années d’études.
Tandis que je bloquais tristement sur son nom et sa photo, des souvenirs que j’avais oubliés me revenaient à l’esprit…
La façade de mon école, mon amoureux de l’époque, mes projets de développement de sites web (à l’époque très moches) qui ont contribués à ma formation et à faire de moi ce que je suis aujourd’hui.
Grâce à cette petite brique d’éducation que mon défunt professeur et tuteur m’a offert je suis devenu ce que je suis et c’est en partie grâce à lui que France Japon existe.
Aussi, je tenais à lui rendre hommage.
Finalement je n’ai pas fait de montage photo pour rendre hommage à ma ville …. avec sa mort et ces quelques lignes je pense que mon réveil s’est manifesté autrement.
Un peu comme un enfant qui ferait un beau dessin à sa maitresse de CP qui lui a appris à lire, j’écris ces quelques lignes pour mon professeur de licence.
A Nicolas Classeau
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