Voyage Japon – Kyoto : visiter le château de Nijo-jo (Nijo)

Situé en plein cœur de Kyoto et en plein centre-ville, le château de Nijo fait partie des premiers lieux que j’ai été amené à visiter lors de mon dernier séjour dans la région.
A la base, j’avais déjà visité plusieurs châteaux au Japon dont celui de Kochi, Osaka, Himeji … mais je n’avais jamais eu l’occasion jusqu’à présent de voir celui de Kyoto.
Avec le palais impérial dans ma todo visite, j’avais hâte de découvrir le château de Nijo et ses jardins.
Ancienne résidence du shogunat Tokugawa, je vous propose de partir avec moi à la découverte de ce château japonais.

Si vous êtes de passage à Kyoto et que vous avez envie de visiter l’un de ses sanctuaires les plus prisés … suivez France Japon et venez découvrir avec moi le château de Nijo-jo !

Situé non loin de l’hôtel dans lequel je résidais, c’est après quelques minutes de marche à pied que j’ai rejoint les enceintes de ces lieux.
Construit en 1603 pour le premier shogun Tokugawa Ieyasu, le château de Nijo a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1994.
Riche en histoire, le château de Nijo a vu se dérouler de nombreux événements clés relatif à l’histoire du Japon.
C’est ici que le quinzième Shogun du clan Tokugawa a déclaré que la souveraineté revenait à l’empereur mettant fin à 270 années de règne militaire Tokugawa.
Cet événement marqua la fin de l’ère Edo et l’entrée dans l’ère Meiji.

Vaste et très riche en histoire, j’ai beaucoup apprécié cette visite car elle m’a offerte une jolie parenthèse en me permettant de voir autre chose que des temples.
Abritant plusieurs bâtiments, fortifications et jardins japonais j’ai consacré plus d’une heure à la visite de ce dernier.
Arrivée sur place, j’ai d’abord fait face à un immense bâtiment blanc avec une architecture typique et propre aux châteaux japonais.
Entouré de remparts de pierres et de douves, ce dernier laissait entrevoir un complexe très vaste et étendu.
A la base, le château est constitué de deux cercles concentriques et de fortifications avec le palais Ninomaru et Honmaru.

Après m’être acquitté d’un droit d’entrée, direction la Karamon Gate ou la porte Karamon.

Après avoir traversé cette dernière, direction le Ninomaru.

Vaste et grand à visiter, c’est après avoir retiré mes chaussures que j’ai été invité à découvrir ses espaces.
Il faut savoir qu’il est interdit de prendre des photos à l’intérieur, je ne pourrais donc pas vous en dévoiler plus mais sachez que ce dernier vaut vraiment le coup et qu’il abrite de vaste pièces avec des tatamis, des boiseries, des sculptures, des œuvres et des peintures de
l’époque.
Loin du faste et de l’opulence de certains châteaux français (on est loin du château de Versailles que j’ai visité la semaine dernière), Nijo-jo vous offre une autre approche du luxe.
Ici, tout n’est que sobriété même si la majeure partie des pièces sont de grande valeur (il n’y a qu’à voir la finesse des dorures et la qualité des plafonds).
Que ce soit les salles de garde, de réception ou les appartements du Shogun … vous aurez un bon aperçu de la vie des japonais à l’époque d’Edo.
En ce qui concerne les salles d’audience, il est à noter que seuls les gens les plus notables de la région y étaient admis et que seuls les personnes les plus importantes étaient autorisées à voir le shogun.
Pour les plus humbles, ils leur étaient interdit de poser leur regard sur lui et ces derniers devaient se contenter de l’entendre.
Pour ce qui est de la particularité du palais, ce dernier se caractérise par la présence d’un parquet « Rossignol ou Nightingale floor » qui dès que l’on pose le pied dessus se met à craquer et à faire du bruit.
La légende raconte que la pose d’un sol de ce type était volontaire et avait pour but de prévaloir sur tous les dispositif de sécurité, assurant que personne ne pouvait se faufiler dans les couloirs sans être détecté.
Pour l’avoir expérimenté, je confirme que l’on entend très bien le pas de tous les touristes qui marchent dessus.
Enfin, vous avez des panneaux coulissants dissimulant des pièces secrètes où des gardes du corps se tenaient à l’époque pour assurer la sécurité du shogun.

Après avoir visité l’intérieur du château de Nijo-jo direction ses jardins pour la suite de la visite.

Très vert et luxuriant (avec un début de momiji), je me suis offerte une très jolie balade le long de son étang et de ses allées composées d’une grande variété d’arbres (notamment des cerisiers et des pruniers) et de fleurs.

Tels des œuvres d’art, chaque espace vert était travaillés avec tout le savoir-faire japonais.
J’ai même eu le plaisir d’être accosté par des japonais qui étaient intrigué par mon sac avec le logo « France Japon ».
J’ai eu alors toutes les peines du monde pour leur expliquer ce que je faisais ^^

Après quelques minutes de marche, direction le jardin Seiryu-en et ses maisons de thé.
Construit en 1965, ce dernier accueille de nombreux événements culturels tels que des cérémonies de thé.
Durant ma balade, j’ai même eu la chance d’assister à une préparation de cérémonie de mariage.
C’est marrant, autant les mariages occidentaux m’ont toujours ennuyée, autant je suis fascinée par les mariages japonais.

Enfin, j’ai fini ma balade en me rendant vers le point le plus haut pour m’offrir une vue sur le Honmaru.
Contrairement au palais Ninomaru, le palais Honmaru n’est pas régulièrement ouvert au public, bien qu’il y ait parfois des ouvertures spéciales.